2 semaines étaient passées depuis ma rupture d'avec Gavin. Les premiers jours avaient été atroce. Même si je savais que j'avais pris la bonne décision, je ne pouvais m'empêcher d'être triste pour tout ce gâchis dont j'étais en parti responsable... 

J'entrais dans la chambre de Lina. Pour elle aussi la rupture avait laissé des traces. Même si elle n'en parlait pas, je savais qu'elle passait par un moment pénible elle aussi. Elle avait perdue du jour au lendemain l'homme qu'elle avait toujours considéré comme son père. Elle s'était renfermé sur elle même, ne parlant presque plus, passant de longues heures dans sa chambre seule à parler avec ses peluches ou jouer à la pâte à modeler. 

- Ma chérie il fait un temps superbe, pourquoi ne vas-t pas un peu jouer dehors ça te ferais du bien.

- Bof pas envie pis j'ai personne pour jouer alors c'est pas marrant...

- Ah mais si ce n'est que ça, m'exclamais-jeu heureuse de pouvoir faire quelque chose pour ma fille. J'ai une bonne cliente qui viens souvent à la galerie avec son fils qui a l'air très gentil. Je vais l'appeler je suis sûr qu'il sera ravis de venir jouer avec toi.

- Oh naaaan M'man pas b'soin!

Mais je ne l'écoutais pas et décrocher mon portable. Avoir des amis ne pourrais que lui faire du bien. Je me sentais tellement coupable du mal être de ma fille que je voulais à tout prix faire quelque chose pour revoir un sourire fleurir sur son visage.  A l'autre bout de la ligne quelqu'un décrocha.

- Allo Madame Legrand?...

C'est comme ça que Pierre et moi on est devenu copain. Je l'avais déjà vu dans la cours de récré à l'école mais comme on était pas dans la même classe, on avait jamais discuter ensemble... On sonna à la porte et maman qui croyait me faire plaisir me dit d'aller ouvrir un grand sourire sur le visage. J'y allais en maugréant et traînant les pieds. Même si elle avait voulu m'aider sur le coup j'aurais préféré qu'elle ne fasse rien! Qu'allait-il penser que j'avais besoin de ma mère pour me faire des copains? Pfff la honte, il allait se moquer de moi à coup sûr!!  Mais à voir la tête que faisait Pierre lorsque j'allais le rejoindre sur le devant de la maison, lui aussi avait dû être obligé par sa mère! Quel malheur d'être un enfant et de devoir obéir même quand les parents font des bêtises!

- Salut fis-je du bout des lèvres

- S'lut! Répondit-il sur le même ton enjoué. Je te préviens c'est ma mère qui m'a obligé à venir! Mais tu as pas intérêt à raconter à l'école que j'ai joué avec une fille! Les copains vont tous se foutre de moi. Me fit-il essayant de jouer les gros durs. 

- Si tu veux, de toute façon j'ai personne a qui le raconter alors... Tu veux faire quoi?

- Ben je sais pas fit-il rassuré de pas être la risé de l'école le lendemain matin. Pas à la poupée en tout cas! T'as quoi comme jouets?

- Bah viens voir dans ma chambre si tu veux! Je lui réponds

- Un flarfy!!!! S'exclama-t-il lorsqu'il aperçut l'énorme peluche bleue trônant dans un coin de ma chambre. La chance!!! Ma mère veut pas m'en offrir un pfff Pas juste! Elle dit que c'est trop gros et que ça prendrait la poussière. Il s'installa sur mon lit pour découvrir à son aise tous les trésors que renfermait ma chambre. Je vins m'installer a ses côtés.

- Moi ma mère elle m'offre tout ce que je veux, elle s'en veut de s'être séparé de mon papa qu'est pas mon papa en vrai et pour pas que je sois triste elle me fait tout pleins de cadeaux.

- La chance! Moi mon papa je le connais pas...

- Moi non plus... Mais comme je voulais pas parler de ce papa étranger je le traînais jusque dans le jardin et nous avons commencé à jouer aux échecs. Finalement, un garçon c'est pas si idiot que je le croyais, en tout cas pas Pierre!

Pendant que Lina était occupé avec son petit copain Pierre, je m'étais octroyé une petite sieste. Mais à peine avais-je posé la tête sur l'oreiller que la sonnette de la porte retentit dans la maison.

Poussant un soupir je me levais pour aller voir...

- Jacques? Que... Que fais-tu ici?

- Comme tu ne répondais plus à mes coups de fils, j'ai décidé de venir! Alors tu me filtres maintenant?

- Heu non non j'étais bien trop occupé ses derniers temps...

En fait, il avait raison, j'avais mis le rejet d'appel sur son numéro... Nous ne nous étions pas reparler depuis le fameux soir de la fugue de Lina et... du baiser fugace que je lui avais donné. Je ne cessais de repenser à ce moment là comme un moment précieux et plein d'émotion. Il me suffisait de repenser au gout de ses lèvres poser sur les miennes pour que mon corps entier soit parcourus de mille frissons... Mais ensuite, j'avais trouvé préférable d'installer une distance entre lui et moi. Je me jugeais coupable de ressentir ce genre de sentiment et ne voulais pas m'engager avec un autre si vite après ma séparation...

- Alors tu m'expliques Clara je pensais être ton ami...

- Mais bien sûr que tu es mon ami, le seul tu le sais bien...

- Alors, pourquoi tu me rejettes? Je pensais que ton baiser de l'autre soir était la promesse d'un début de quelque chose de merveilleu et puis plus rien. Tu es difficile à suivre tu sais?

- Je ne veux pas m'engager dans une autre relation maintenant c'est trop tôt...

- Comme tu voudras fit-il à regret. Mais je ne te laisserais pas me sortir de ta vie Clara Lasmala! J'y suis et je compte bien y rester! 

C'est à ce moment-là que Clara après avoir dit au revoir à Pierre vint nous rejoindre.

- Jacques je te présente Lina ma fille.

- Bonjour princesse. Tu prends bien soin de ta maman j'espère?

- Oh oui! Fis Lina la mine renfrogné. Vous êtes qui au fait? Ma maman m'a jamais parlé de vous alors vous devez pas être important!

- Lina voyons on ne parle pas comme ça. Excuse là Jacques elle n'a pas l'habitude que nous recevions du monde à la maison...

- Mais c'est que nous avons un petit fauve en liberté je vais faire attention à ne pas laisser traîner mes doigts fit-il en m'adressant un clin d'oeil. Et bien petite lionne, je suis un ami de ta maman et je suis venu lui préparer un bon repas et un gâteau pour fêter son anniversaire. Tu veux m'aider?

- Ouiiii. Maman c'est vrai que c'est ton anniversaire???

- Heu oui en effet fis-je en me souvenant qu'effectivement aujourd'hui c'était le jour de mon 30ème anniversaire, avec les évènements de ses dernières semaines cela m'était complétement sortie de la tête.

- Comment tu sais que c'est l'anniversaire de ma maman? Demanda Lina suspicieuse et qui sur le coup m'enleva les mots de la bouche. Moi aussi j'étais bien curieuse de savoir comment il le savait étant sûr de ne jamais lui avoir partagé cette information!

- Et bien pardi je suis un super héros! Et les super héros savent tout c'est bien connu!

- Pffff ça existe même pas les super héros! C'est que des histoires pour les bébés! 

- Arf dévoilé! Bon j'avoue que j'ai regardé dans les dossiers de recensement de la ville, je suis un modeste policier que veux- tu, la vie est dur pour les pauvres super héros dont les petites filles ne croient plus en leur existence!

Il aurait aussi bien pu dire qu'il était le père Noël que ça n'aurait pas eu plus d'effet sur Lina.

- Ouaouh un policier!! Et t'as des menottes? Un pistolet? Dit tu as déjà tué quelqu'un pour de vrai avec du sang et tout comme dans les films?? Lui envoya-t-elle ses questions en rafale.

Les laissant faire connaissance tous les 2 je me dirigeais vers la cuisine. Puisque Jacques c'était invité il ne me restait plus qu'a préparer le dîner! Finalement l'idée de fêter l'anniversaire avec les 2 personnes importante de ma vie me redonna un coup de boost et c'est avec le sourire que j'ouvrais mon réfrigérateur. 

- Clara! Ne te dérange pas je plaisantais pour le repas! Nous pourrions aller au restaurant c'est ta soirée tu ne vas pas te mettre aux fourneaux!

- Si ça me fait plaisir! Je n'ai pas spécialement envie de voir du monde ce soir ça ne te dérange pas?

- Non bien sûr mais ne te tracasse pas pour moi mon ventre et moi ne sommes pas difficiles!

- Tu verras je suis la reine pour préparer un fantastique repas en 30 minutes chrono!

Comme promis, une quarantaine de minutes plus tard nous étions en train de profiter d'un bon repas assis tranquillement sur le sofas du salon dans une bonne ambiance. Jacques avait la qualité de détendre automatiquement tous le monde. Son air joviale et son humour nous mettait immédiatement de bonne humeur. Même Lina, malgré l'air renfrogné qu'elle essayait de prendre de temps en temps comme pour signifier à Jacques que quand même il était un intrus et qu'elle gardait un oeil, ne pouvait s'empêcher de rire à ses blagues. C'est le coeur émue que je voyais ma fille passer un bon moment semblant accepter la présence de Jacques...

C'est à cet instant que le carillon de la porte d'entrée retentit dans toute la petite maison. Posant mon assiette sur la table basse, je me levais pour aller voir qui venait nous dérangeait à cette heure tardive.

 

- J... Que... Que fais-tu ici?

- Je suis venue voir ma fille...

- Ah... Gavin te l'as dit...

- Et oui! Au moins un qui a le courage d'être honnête ce qui n'est vraiment pas ton cas! Alors ça t'as bien amuser de me faire croire pendants des années que Lina n'était pas ma fille?

- Je sais que j'ai mal agis... A l'époque j'ai pris une mauvaise décision je voulais tellement tout oublier et être bien avec Gavin...

- On voit bien le résultat! Enfin c'est tes affaires. Tu me laisses entrer où je dois contacter mon avocat?

- Heu non bien sûr que tu peux rentrer, mais je ne suis pas sûr que ça soit la bonne chose à faire Lina est perturbé et te voir risquerais d'empirer la situation.

 

 Bien sûr il ne m'écouta pas et passa devant moi pour entrer dans la maisonnette, je lui emboîtais aussitôt le pas...

Jacques et Lina en grande conversation assez animé lorsque nous sommes arrivés dans le salon, se sont arrêter pour nous regarder.

- Lina... Je te présente J Huntington III c'est ton... Ton père...

Comme je m'y attendais, je vis le sourire de ma fille s'effacer et son visage se décomposer de seconde en seconde. 

Jacques quand à lui se sentant peut être de trop se leva, s'excusa et sans alla sans me donner le temps de le retenir.

Avant que J puisse s'avancer vers elle et lui parler la petite se leva les yeux lançant des éclaires.

- T'es pas mon papa t'as compris? J' ai pas envie! Lui jeta-t-elle furieuse. Puis elle parti s'enfermer dans sa chambre non sans avoir claquer la porte violemment. 

 J vient s'asseoir sur le sofa à côté de moi je voyais bien que la réaction de Lina l'avait blessé et ça me faisait mal au coeur pour lui.

- Ca lui passera, il faut la comprendre c'est un trop gros bouleversement pour elle. Elle a toujours cru que c'était Gavin son père et elle n'est pas prête a donner à une autre personne cette place.

- Je sais mais j'aimerais tellement apprendre à la connaître on a déjà perdu trop de temps... Je sais que par le passé j'ai été un beau salaud, tu n'es pas obligé de me croire  mais j'ai changé et savoir que j'ai une fille dont je ne sais rien me détruit de ronge de jours en jours.

- Oui c'est normale je suis tellement désolé J...

Je réalisais que depuis le début je n'avais fait que des mauvais choix avec J et Gavin. Si j'avais révélé à ma fille dés le début qui était son père et n'avais pas temps voulus faire porter ce rôle à Gavin peut être les choses auraient été différente... Je sais que ce n'est pas possible de revenir sur le passé mais je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser.

- On était jeune, tu as cru choisir la meilleure des solutions pour ta fille ça se comprends aussi. A cette époque je n'étais pas vraiment le père idéale.

Nous sommes restés quelques temps à discuter puis J a prit congé.

Moi je me suis installé à la table de cuisine où attendais mon gâteau d'anniversaire.

Cette soirée qui au début s'était annoncée heureuse, avait finalement retombé comme un soufflet.

J'en voulais un peu à Jacques d'être partis comme un voleur. C'est comme s'il avait emporté avec lui toute la joie de vivre de cette maison. Ne me restait que tristesse et regret...

Les années étaient passées tellement vite... Qu'allaient m'apporter les suivantes? Un peu plus de bonheur je l'espérais.

Je soufflais mes bougies et c'est comme ça que je devins adulte, seule dans ma cuisine, sans cris, serpentins ni chansons d'anniversaires...

J'allais ensuite voir comment Lina se sentait.

- Ca va ma chérie?

- Il est partit?

- Oui ne t'en fais pas il n'est plus là... Mais tu sais ton père voulais juste faire ta connaissance. Si tu acceptais de lui parler tu verrais qu'il veut juste être ton papa.

- Mais...

- Dis-moi ce qui te tracasse ma chérie.

- Papa heu non Gavin même s'il était pas toujours gentil avec moi je l'aimais et il m'a abandonné. J'ai plus envie d'aimer un papa qui va m'abandonner...

Je serrais ma fille fort sur mon coeur les larmes menaçant de verser. Que d'angoisse dans ce petit coeur, j'aurais payé cher pour effacer toute trace de cette peur de l'abandon mais je ne pouvais rien faire d'autre que lui murmurer paroles de réconfort et d'amour à l'oreille...

- Mais mamaaaaan je vais m'ennuyer pourquoi j'ai pas pu rester à la maison??? C'était lamenté Lina pendant tout le trajet de la maison à ma galerie d'art.

- Tu es encore trop petite pour rester seule une journée entiere à la maison et je ne peux pas faire autrement qu'ouvrir aujourd'hui Lina,  J'ai été fermé pendants trop de temps je ne peux plus rester à la maison sans rien faire si je veux pouvoir payer nos factures,soit raisonnable la journée passera vite. Tu n'as qu'a aller jouer au parc qui n'est pas loin. Il doit bien y avoir des enfants...

- Pffff j'aime pas jouer aux jeux d'enfants c'est pour les bébés!

Je la laissais râler devant ma boutique et entrait afin de préparer l'ouverture...

J'étais là, à bouder sur l'herbe quand j'entendis quelqu'un m'appeler par derrière.

- Salut Lina tu fais quoi toute seule?

C'était Pierre!

- Boarf ma mère m'a obligé à venir elle croit que je suis encore un bébé qu'à besoin d'un babysitter trop pas juste!

- Moi ma mère me laisse faire tout ce que je veux elle est jamais à la maison.

- La chance!

- Ben pas trop je suis toujours tout seul, ma grande soeur veut pas que je traîne avec elle est ses amis. Alors c'est pas toujours drôle tu sais je dois même me faire mon déjeuner. J'aimerais drôlement avoir une maman comme la tienne, m' avoua-t-il d' un air un peu envieu.

- Oh oui c'est pas drôle... En y réfléchissant je me dis que finalement j'ai de la chance d'avoir une maman comme la mienne.

- Tu veux rester avec moi? Je lui proposais. On va aller chercher des Hot Dog pour le déjeuner je suis sûr qu'elle acceptera que tu viennes avec nous!

- Oh oui!!!

Pendant que Lina discutait avec le petit Pierre, Jacques arriva.

- Clara tu as un moment? Je... J'aimerais te parler

- Ah oui? Tu n'es plus si pressé qu'hier soir? Lui envoyais-je sur un ton froid. (J'étais folle de joie de le voir mais je ne voulais pas qu'il le sache. Il m'avait quand même laissé en plan hier soir!!)

- Je suis désolé pour hier soir sur le coup j'ai pensé qu'il était préférable de vous laisser tous les 3... J est le père de Lina et toi... Enfin si vous 3 vous avez une chance de... former une famille et de... Repartir à zéro je ne voulais pas imposer ma présence.

- Ah oui? Et maintenant ça ne te dérange pas de t'imposer entre J et moi?Je lui demandais fesant mine d'être sérieuse.

- Oui j'ai décidé de me battre et si J veut se remettre sur les rangs ben j'en suis aussi!

Je ne pus m'empêcher de sourire jusqu'aux oreilles. Bien qu'il était totalement à côté de la plaque quand aux intentions de J à mon égard, j' aimais l'idée qu'il soit prêt à se battre pour moi. 

Jacques me prit les mains.

- Clara je voudrais te demander quelque chose...

- Je oui, bredouillais-je l'esprit tout embrouillé par la sensation des mains douces et chaudes de Jacques dans les miennes. La chaleur me monta aux joues.

- J'aimerais t'emmener dîner ce soir et aller danser.

- Un... Un rendez-vous?

- Oui voilà, Clara je...t'aime et j'ai envie d'être avec toi... Tout le temps

Soudain affolé je voulus retirer mes mains mais Jacques refuse cette dérobade me tenant fermement.

- Jacques tout le monde nous regarde!

- Celà m'es égale moi je ne voit que toi. Dis moi oui ma chérie.

- Je... oui...

Satisfait il me déposa un léger baiser sur la joue puis s'en alla. Me laissa-là le coeur emplit d'émotion contradictoire. Jacques venait de me dire qu'il m'aimait ne laissant plus planer le doute sur ses sentiments... Et moi? Est ce que je l'aimais?

C'est la tête encore pleine de Jacques que je fermais ma galerie ce jours là. Je n'avais vendu aucune toiles... Mes comptes étaient pratiquement à secs et les factures qui allaient bientôt tomber... Si la situation perduraient encore plusieurs jours, je serais obligé de mettre la clé sous la porte et chercher un autre boulot pour pouvoir nourrir ma fille...

 

 

'ai

L'heure de mon rendez-vous avec Jacques approchait et plus les minutes défilaient sur l'horloge et plus ce premier "vrai" rendez-vous m'angoissais! J'étais à 2 doigts de décrocher mon téléphone pour annuler. Je me sentais gauche, laide et grosse dans cette robe de soirée. N'était-elle pas trop habiller? Je ne savais même pas où nous nous rendrions. Bref en gros j'étais comme une débutante le soir de son premier bal et ce n'es pas l'attitude de Lina qui allait m'aider. Lorsque j'étais rentré de ma journée de boulot et que je lui avais annoncé mon intention de sortir le soir même autant vous dire que ça n'avait pas tellement plus à ma fille. Sa mine s'était soudain assombrit et sans rien dire s'était installé à la table de la cuisine pour faire ses devoirs. Encore maintenant, à l'heure où je vous parle, la tension est palpable dans la maison.

- Allez ma chérie je serais vite de retour promis puis tu devrais être contente que je te fasse assez confiance pour rester seule à la maison. N'est-ce pas ce que tu me demandais cet après-midi même?

- Si... Mais je suis sûr que c'est parce qu'il n'y a personne pour venir ma garder et que tu préfères quand même sortir avec ce naze de Jacques!

 J'avoue qu'elle n'avait pas tout à fait tord, m'y étends prise à la dernière minute, l'agence de placement n'avait pu m'envoyer personne pour la soirée. Ca ne me rassurait pas des masses de laisser seule ma fille toute la soirée mais d'un autre côté même si ce rendez-vous galant me stresser je n'avais pas non plus envie d'y renoncer à présent.

Je l'embrassais donc sur la joue et sortait de la maison pour rejoindre Jacques au centre ville.

Finalement, c'est dans la ville voisine Oasis Valley qu'il m'emmena en m'assurant que là-bas, les gens savaient mieux s'amuser et surtout disposait des boites et resto les plus branchés des environs. Sur le coup je me figeais, oasis valley... Jacques n'aurait pu trouver pire endroit pour notre premier rendez-vous galant. Cette ville je la connaissais fort bien, c'est là où Gavin et J habitaient, là où j'étais tombée amoureuse de Gavin et là où il était revenu vivre après notre rupture... Et cet endroit précisément, c'était là où quelques années auparavant Gavin et moi avions échangés notre premier baiser... Mais tout ça c'était du passé essayais-je de me convaincre, Gavin était loin et j'étais là avec Jacques si différent de l'homme avec qui j'avais cru vouloir passer le reste de ma vie... 

- Je te sens loin Clara. Tu ne te sens pas bien? cet endroit ne te plaît pas? Nous pouvons aller ailleurs si tu veux.

- Si c'est parfait Jacques, c'est juste que je ne suis jamais sortie avec un homme autre que Gavin et je me sens toute godiche. Je sais c'est ridicule à mon âge...

- Clara souffle un coup c'est moi Jacques ton meilleur ami, nous sommes déjà sortis ensemble, il n'y a pas beaucoup de différence.

Sauf que tu m'as avoué pas plus tard que cet après-midi que tu m'aimes et ça change tout eu-je envie de lui répondre. Mais je hochais la tête en lui souriant

Finalement, Jacques et sa bonne humeur eurent vite fait de me détendre et nous commençâmes enfin à passer une bonne soirée, parlant de tout et de rien, lui sortant blague sur blague et moi riant de bon cœur. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas amusé de la sorte, les soucis l'instant d'une soirée mis aux rencards, loin de moi.

Le temps fila à une vitesse folle et quand je regardais l'heure à l'horloge de la boite, je me levais d'un bond.

- Jacques il est bientôt minuit!

- Oui ma belle et alors? Non ne me dis pas que tu es Cendrillon et que les 12 coups sonnés tu vas t'enfuir loin de moi je ne le supporterais pas.

- Mais non idiot! Je dois rentrer Lina est seule à la maison et...

- Et en bonne maman que tu es, tu t'inquiètes pour ta fille, finit-il à ma place. Oui je comprends, même si j'aurais aimé que cette soirée se poursuive jusqu'au bout de la nuit...

Alors que je me levais, il se leva à son tour pour me prendre dans ses bras. Mon cœur commença à s'emballer et une douce chaleur se diffusa dans mon corps...

Notre premier vrai baiser fut juste... Ouaouh!!!!! Vous le décrire m'est quasi impossible. Ce fut d'une telle intensité... Les jambes flageolantes, je me lovais dans ses bras pour y répondre tout à mon aise. J'avais l'impression de ne faire qu'un avec lui, je m'éloignais de lui le souffle court, les joues en feu sans parler de mes pulsations cardiaques qui battaient à un tempo infernale. Il plongeât dans le mien un regard si brillant d'intensité que j'avais envie qu'il reprenne mes lèvres pour continuer encore et encore nos baisers enflammés, mais avec regret, je le repoussais doucement

- Jacques je...Il faut que je rentre, ma fille...

- Je peux peut-être te raccompagner? Lina dormira peut-être et nous pourrions alors continuer... Là où nous nous sommes arrêter... Clara je n'ai pas envie de te quitter maintenant... E toi?

- Moi non plus Jacques soufflais-je. Et c'étais la vérité, je ne voulais pas que cette soirée si riche en émotions se termine déjà.

C'est sur le trajet du retour alors que la fièvre de cette soirée était un peu retombée que mes craintes vinrent de nouveau m'assaillir. J'étais vraiment bien avec Jacques ça je ne pouvais le nier mais n'allais-je pas trop vite? Ma rupture était encore toute fraîche, étais-ce la solution de me jeter dans les bras du premier venu? Mais Jacques n'est pas le premier venu me corrigeais-je. Je le connais bien... C'est mon ami enfin... Le connaissais-je vraiment? J'en savais si peu sur lui sur sa vie avant notre rencontre...

Et Lina? Elle vivait déjà tellement mal le fait de connaître la vérité sur son véritable père. Comment réagirait-elle si je décidais de refaire ma vie avec un autre homme? 

Et ce soir? Que se passerait-il si écoutant mes pulsions j'emmenais Jacques dans ma chambre et que Lina venait à nous surprendre...

Non, elle était déjà assez perturbée et je devais penser à elle avant de penser à mes envies personnelles...

Alors, malgré mon envie de goûter à nouveau aux merveilleux baisers de Jacques, à peine sortit du taxi je lui dis qu'il était préférable d'en finir maintenant et sans lui donner la chance de me faire changer d'avis, je rentrais dans la maison le coeur me criant de retourner me jeter dans ses bras tandis que la raison me dictait de refermer la porte sur un possible bonheur.

C'est la raison qui l'emporta...

Le lendemain je me levais d'une humeur massacrante. Je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit, ressassant dans ma tête les merveilleux moment passé avec Jacques puis essayant de me persuader que j'avais pris la bonne décision...

- La bonne décision! m'exclamais-je tout haut en fermant d'un geste plein de colère la porte du réfrigérateur.

La bonne décision me répétais-je cette fois ci dans ma tête. La pire connerie oui! Tu as devant toi un homme fou amoureux et tu fais quoi tu le plantes! Que ce passera-t-il s'il commence à se lasser de mes sempiternelles marche en arrière? Je ne veux pas le perdre, je l'aime trop. Je me figeais mon assiette à la mains devant cette évidence que ma peur de l'engagement avait refusé d'admettre jusque là,  je l'aimais...

Je m'asseyais à la table de la cuisine pour avaler mon petit déjeuner en vitesse puis enfila mon survêtement je sortis pour faire un petit footing aux alentours de la maison.

Pendant que je m'évertuais à fatiguer mon corps, mon cerveau lui ne risquait pas de trouver le repos. Je continuais à repasser en boucle mes souvenirs d'avec Jacques, à son baiser, à ses lèvres douces poser sur les miennes, à ses bras puissants lorsqu'il me prenait dans ses bras, à sa voix chaude et sensuelle lorsqu'il me glissait des mots doux à l'oreille, à son humour, à son rire si communicatif. Bon vous avez compris mon cerveau n'en avait que pour Jacques mon cœur aussi d'ailleurs...

Je passais temps bien que mal la journée à vaquer à mes occupations et à essayer de penser à autre chose, en vain...

Bon ok je l'aime ça c'est fait! Et puis quoi? Suis-je prête à recommencer avec un autre homme? Tu as bien vu le résultat avec Gavin... Mais Jacques n'est pas Gavin. Si différent et je ne ferais pas les mêmes erreurs. Avec Gavin nous étions si jeune. Si porté à faire les mauvais choix enfin surtout moi. Mes sentiments pour Jacques sont tellement différents, je sais qu'avec lui je pourrais être heureuse, enfin... Mais je ne suis pas seul, il y a Lina. Lina si douce et si sensible qu'un autre choc dans sa vie pourrait la faire sombrer je le savais. Devais-je rayer un possible bonheur pour le bien de mon enfant? Je soufflais de dépit tout cela était si confus dans ma tête...

Ce que je savais c'est que je devais revoir Jacques, nous devions parler. lorsque je fus sûr de le trouver chez lui , je pris le chemin de sa maison...

Il habitait une belle petite maison dans un des quartiers résidentiels de Willow Creek.

J'hésitais un instant sur le perron avant de frapper à la porte. J'allais lui expliquer que malgré mon amour pour lui je ne pouvais pas poursuivre cette relation, je devais avant tout penser au bien de ma fille, mon bonheur à moi ne comptais pas.

Mais quand mon Jacques ouvrit la porte et me découvrit avec surprise, toutes mes bonnes résolutions éclatèrent comme des bulles de savons et sans dire un mot je l'attirais dans la maison à l'abris du regard des curieux et me précipitais dans ses bras.

Je l'embrassais comme jamais de ma vie je n'avais embrassé un homme. Comme si ma survis en dépendais. Mon cœur battais à un rythme endiabler dans ma poitrine je me sentais presque mal. Comment un simple homme pouvais me mettre dans un tel état? A bout de souffle je m'écartais enfin un peu de lui et le regardais dans les yeux.

- Et bien quel baiser! Content de te voir moi aussi fit-il, mi-rieur mi-sérieux. Je crois qu'il commençait à ne plus savoir où aller avec mes humeurs changeantes.

- Jacques il faut qu'on parle, sérieusement!

- Hum oui je vois ça, on reprend notre conversation? Fit il en voulant reprendre mes lèvres.

- Non je... Je t'aime... Lui avouais-je

- Ma Clara j'attends ça depuis tellement longtemps, tu peux pas savoir...

Ce fut les derniers mots que nous avons prononcés avant un long moment, nos bouches étant trop occupées à nous embrasser. Très vite la chaleur monta dans la petite maisonnette et sans même y prendre garde, nous nous sommes retrouvés dans sa chambre.

Je pense qu'il est inutile de rentrer dans les détails de ce que fut notre première fois à Jacques est à moi. Ce fut juste... Extraordinaire, rien que d'y penser encore les frissons me viennent. Je vais juste vous glisser que Jacques excelle vraiment dans tout ce qu'il fait...

Quelques heures après nos ébats, je me levais et regardais Jacques qui épuisé par sa journée de travail et bon je l'avoue nos jeux sous la couette c'était endormi un sourire béat sur les lèvres. En silence je commençais à rechercher mes vêtements et chaussures qui avaient voltigé à travers la pièce.

Je ne dû pas être si discrète que ça car Jacques se réveilla et me voyant habiller se leva à son tour.

- Tu t'en vas déjà mon amour?

- Oui, je suis déjà resté plus que j'aurais dû. La nuit est déjà tombée et Lina va s'inquiéter. Dire qu'avant je ne la laisser jamais livré à elle même et que depuis 2 jours je ne fais que ça... J'espère que tu comprends Jacques, j'ai ma fille et je ne peux pas faire tout ce que j'ai envie sans penser à ses besoins à elle.

- Je comprends mon amour et je t'aime aussi pour ça, tu es une maman formidable. Et j'espère dans un avenir proche faire moi aussi parti intégrante de vos vies à vous toutes les deux. J'aimerais mieux connaître Lina.

Mon cœur se gonflât encore plus d'amour pour Jacques

- Tu veux vraiment connaître Lina? Faire...parti de notre vie à...nous deux?

- Bien sûr je veux faire partie intégrante de la vie de la femme que j'aime. On dirait que ça t'étonne fit-il rieur. J'ai toujours rêvé d'une famille à moi et je pense qu'à 35 ans il est temps d'y songer... Enfin si tu en as envie toi aussi... Si tu préfères que nous nous voyons simplement de temps en temps... Nous ferons comme tu le voudras.

Pour seule réponse je me lovais dans ses bras.  

- Oui j'en ai envie! Si ça ne tenait qu'à moi je ne voudrais plus passer une seconde sans toi. Mais je dois en parler à Lina, lui faire passer la nouvelle en douceur... Laisse-moi un peu de temps d'accords?

- Tout le temps que tu as besoin mon cœur.

Je l'embrassais une dernière fois puis filais rejoindre ma fille.

Lorsque j'arrivais au terrain je vis Lina assise sur l'herbe devant la maison de loin, on jurerait qu'elle était en train de pleurer. J'accélérais le pas pour la rejoindre.

Lorsqu'à son tour elle me vit arriver elle s'essuya les joues et courus à ma rencontre.

- Maman t'es revenue!!

- Bien sûr ma chérie que je suis rentré. Il s'est passé quelques choses? C'est quoi ses larmes? Demandais-je inquiète

- Où est-ce que tu étais? Je croyais que tu allais plus jamais rentré que tu m'avais abandonné! Cria-t-elle au bord de la crise de nerf et en braqua sur moi un regard accusateur et rougis par les larmes.

- Ma chérie je ne t'aurais jamais abandonné voyons! J'étais chez Jacques et...

Mais elle ne me laissa pas le loisir de finir mes explications et tournant les talons, elle détala en direction de la maison en m'envoya une dernière phrase qui alla se ficher en plein dans mon cœur.

- J'te déteste!

Lorsque je rentrais à mon tour dans la maison, Lina s'était mis à ses devoirs.

- Ma chérie je suis désolé, si j'avais su que ça te paniquerait de te retrouver seule à la maison je serais rentré beaucoup plus tôt...

Pas de réponse...

Poussant un soupir je me mis à préparer le dîner. Je savais que lorsqu'elle était dans cet état qu'il était inutile de chercher à discuter, il valait mieux la laisser se calmer et ensuite nous pourrions parler calmement de ce qui venait de se passer.

C'est dans une ambiance de morosité que nous sommes passés à table. Vu la réaction de Lina pour un peu de retard je me demandais qu'elle sera sa réaction quand je lui parlerais de Jacques et moi... Avait-elle vraiment cru que je l'avais abandonné? Mon cœur se serra en pensant à l'angoisse qu'elle avait dû endurer alors que moi j'étais tranquillement dans les bras de mon amant... Je réalisais que ma fille avait encore plus souffert de ma rupture avec Gavin que je le soupçonnais. Alors que tout à mes pensées, je songeais à la manière de redonner le sourire et surtout un sentiment de sécurité à ma fille, mon estomac se tordis et le peu que je venais d'avaler menaça de ressortir. J'ai dû choper un de ses mauvais virus qui traîne en ce moment me dis-je sans m'inquiéter plus que ça mais en repoussant mon assiette dégoutter par l'odeur qui s'en dégageait...

Je fis la vaisselle encore nauséeuse et d'un coup le doute commença à s'insinuer dans mon esprit et si... Non c'est bien trop tôt me rassurais-je. Je n'avais plus fait l'amour depuis des mois et c'est vrai que je depuis ma rupture avec Gavin j'avais trouvé inutile de continuer mon moyen de contraception. Dans le feu de l'action cet après-midi avec Jacques nous n'avions pris aucune précautions alors peut-être que... Allons Clara ne soit pas ridicule me parlais-je mentalement à moi-même. Qui a déjà eu des symptômes de grossesse si peu de temps après la conception? Non j'ai dû attraper une grippe intestinale, une gastro ou une de ses saletés de maladie...

 Ce soir là, je me couchais en me maudissant d'avoir une fois de plus écouter mes instincts primaires plutôt que ma raison. Qu'arriverait-il s'il s'avérait que j'étais de nouveau tombé enceinte sans le vouloir? Jacques n'était pas J c'est certain, mais nous entamions tout juste notre histoire et un bébé ne pourrait que compliquer encore plus les choses...

C'est le moral dans les chaussettes que j'ouvrais mon magasin le matin suivant.

Je n'avais réussi à trouver le sommeil que quelques heures avant le petit jour et de plus, malgré mes tentatives de rapprochement devant notre petit déjeuner, Lina avait refusé obstinément de m'adresser la parole... Elle était partit toujours braqué à l'école et moi, j' avais pris la direction de la galerie, espérant trouver dans mon travail un moyen de ne plus penser à mes soucis du moment.

J'avais décidé en sortant du boulot de passer par la pharmacie afin d'acheter un test de grossesse et être fixé.

Mais pour l'instant je me plongeais dans ma peinture et mes clients.

C'est avec soulagement que quelques heures après l'ouverture je vendis enfin une toile! Et pas n'importe laquelle! Une de mes meilleures toiles, un chef-d'heure qui coûtait pas moins de 2272$! Un énorme poids s'envola de mes épaules, au moins je pourrais payer mes factures qui ne tarderaient pas à arriver...

C'est épuisée mais contente de ma journée de boulot que je fermais la galerie. Malgré le peu de clients, au moins aujourd'hui ils avaient achetés et J'avais gagné la coquette somme de 2694$

Comme prévus, j'allais acheté mon test de grossesse à la pharmacie et c'est stressé comme jamais que j'attendis pendant les 3 minutes requises le résultat... 

Bon au moins me voila fixé. J'étais belle et bien enceinte de Jacques même si je me demandais comme cela était possible que le test ai réussi à détecter si tôt une grossesse. Tout comme me symptômes qui était si intense comme si ma grossesse était bien plus avancé que ça... Laissant ses questions pratique de côté, l'angoisse commença à monter en moi. Je savais déjà que la nouvelle allait très mal passer auprès de ma fille ainée... Et Jacques? Serait-il content? Ne se sentirait-il pas pris au piège? Non il m'aime il n'arrête pas de te le dire depuis des mois... Et moi est-ce que je le voulais ce bébé? Je m'étais toujours dit que Lina serait mon unique enfant et jusqu'à présent je m'en étais contenté et je ne le regrettais absolument pas... Mais un bébé de Jacques. J'allais avoir un bébé de Jacques! Soudain je réalisais que j'en étais heureuse, voulus ou pas, j'allais avoir un bébé, le bébé de l'homme que j'aimais et le bonheur explosa en moi. 

Lorsque Lina rentra à la maison après les cours, elle se précipita vers moi pour m'embrasser.

- Maman excuse-moi d'avoir été méchante hier et ce matin c'est pas vrai que je te déteste, je t'aime.

- Oh ma chérie moi aussi je t'aime très fort et pour toujours. 

J'enlaçais très fort ma fille, soulagée que pour l'instant la tension soit éteinte entre nous deux même si je savais que l'annonce de ma grossesse lui porterait un nouveau coup. J'essayais encore de la rassurer, lui disant que jamais je ne l'abandonnerais mais comment lutter contre un traumatisme? J'espérais que le temps lui guérirais ses blessures...

Existe t-il meilleur remède anti-déprime qu'un bon gros gâteau bourré de sucre?

Lina et moi en grosse gourmande que nous sommes, nous sommes servi copieusement deux grosses part de gâteau.

Tout en haussant mon taux glycémique, je ne pouvais m'empêcher de réfléchir avec appréhension aux jours qui allaient venir. Je ne pourrais pas garder longtemps secret mon état et devrais tôt ou tard l'annoncer à Lina. Mais tout d'abord, je devais aller voir Jacques et lui annoncer la grande nouvelle. 

Bien que je n'avais pas envie de laisser une fois de plus Lina toute seule je n'avais pas le choix. Je l'embrassais en lui promettant de revenir le plus vite possible et prenais le chemin de la maison de Jacques.

Une fois devant sa maison mon stress monta d'un degré. Et s'il ne voulait pas de ce bébé? J'essayais de me rassurer.  Ne m'avait-il pas dit pas plus tard que la veille qu'il voulait fonder une famille avec moi? Bon c'était peut-être un peu plus tôt qu'il ne l'avait envisagé mais je suis sûr que cette nouvelle le comblerait de joie.

C'est quand même la main un peu tremblante que je toquais à sa porte.

Je l'entendis de l'autre côté de la porte qui me criait de rentrer, j'obéis donc...

- Salut ma chérie, je ne t'attendais pas. Tu aurais dû me prévenir je me serais habillé. J'étais en repos aujourd'hui et j'aime traîner toute la journée en pyjama ces jours-là comme tu vois. J'étais en train de me préparer un en-cas tu as faim?

- Heu non merci...

Je m'approchais pour l'embrasser...

Il

- Et bien quel baiser. Je t'ai manqué on dirait? En tout cas moi j'ai pensé à toi toute la journée. Enfin, a toi et à notre super sieste crapuleuse d'hier, souria-t-il. Bien envie de recommencer moi tu en dis quoi?

- Jacques je... J'ai une nouvelle à t'annoncer...

Il m'éloigna un peu de lui pour pouvoir me regarder en face, mon ton grave lui ayant indiqué que la chose était sérieuse.

- Un problème Clara? Rien de grave dis-moi?

- Non enfin cela dépendra de toi. Bon je ne vais pas tourner autour du pot je ne sais pas comment c'est possible mais... Je suis enceinte... De toi, trouvais-je utile de préciser au cas-où...

A peine eu-je lâché ses mots qu'il me repoussa encore plus loin de lui.

Un geste de rejet? 

- T'es pas sérieuse Clara? 

- Si on ne peux plus sérieuse... Lui dis-je essayant de rester de marbre alors que mon coeur se comprimait dans ma poitrine, je voyais bien que la nouvelle était loin de lui faire plaisir...

- Mais... Tu ne prenais pas la pilule? Je veux dire, tu m'as toujours dit ne plus vouloir d'enfants je pensais que tu prenais tes précautions! C'est pas possible Clara on ne peut pas avoir d'enfant!

- J'en crois pas mes oreilles! Je m'attendais à tout mais pas à ça! Tu t'es bien foutus de moi avec tes mots d'amours, tes grandes phrases de former une famille. Tu t'es bien amuser dis-moi? Mais ne t'inquiète pas, j'élève seule ma fille, ce bébé je saurais aussi l'elever je ne te demanderais rien. Tu me dégoute! Lui crachais-je au visage le coeur brisé. 

Je m'élançais vers la sortie ne pouvant rester une minute de plus en sa présence et surtout ne voulant pas lui faire voir mes larmes qui menaçaient de déborder.

Qu'est-ce que j'étais bête d'avoir cru que le bonheur été enfin venu sonner à ma porte...