Plusieurs semaines c'étaient écoulées depuis ce fameux soir où Gavin m'avait demandé de pratiquer un test de paternité sur Lina... J'y étais donc allé, je dois bien le dire à contre-coeur, mais le test avait été pratiqué et nous étions dans l'attente des résultats...

Ma relation avec Gavin c'était beaucoup distendu. Comme si notre vie était en stand-bye et que nous ne pourrions la continuer qu'à l'annonce du résultat... J'essayais pourtant de casser cette distance qui c'était installé entre-nous mais Gavin ne semblait ou ne voulait s'apercevoir de mes efforts de communication. A présent nous vivions pratiquement comme des colocataires vaquant chacun à ses occupations et ne se croisant qu'en de rare occasion le plus souvent pour le dîner. Je ne comprenais de moins en moins son attitude. N'était-ce pas lui qui était revenu? Je ne l'avais pas forcé ni couru après et maintenant il me faisait encore payer cet unique nuit où j'avais perdu la tête. Je me disais que jamais il ne me laisserait oublier et encore moins pardonner et je commençais à me dire de plus en plus souvent que nous avions fait une erreur en nous remettant ensemble...

Il s'occupait malgré tout de Lina mais je voyais que le coeur n'y était pas. Il manquait la complicité et surtout l'amour que chaque parent ressent d'un manière si profonde pour son enfant. Il avait érigé une barrière entre eux et cela me briser le coeur.

Toutes ces semaines de travail acharné même si elles avaient été payante m'avais épuisé physiquement et c'est avec bonheur que je retrouvais mon lit. Souvent, après la tetée, je m'assoupissais Lina dans mes bras. J'adorais ses moments là avec ma fille. Si belle et si fragile dans mes bras. Bientôt elle allait devenir enfant et ses instant de douceur serait fini. J'en profitait donc au maximum ne sachant pas si je revivrais un jour ce bonheur d'avoir un bébé à m'occuper. 

Coté travail, j'avais énormément progressé dans ma technique, atteignant le niveau 8 en peinture, je faisais donc de plus en plus souvent des chefs-d'oeuvre. Il faut dire que j'y passais énormément de temps, ça m'aidait bien a ne plus penser à mes problèmes personnel et plus vite que je ne le pensais, j'ai enfin réuni la somme pour acheter ma galerie d'art.

Un après-midi je décrochais enfin mon téléphone pour appeler l'agence immobilière de Willow Creek. J'allais enfin devenir propriétaire de magasin. C'est un peu tremblante que je composais le numéros les dés étaient jetés...

J'avais réussis à négocier le prix du terrain qui finalement s'élevait à 6293 simflouz. Enfin négocier l'agence ne m'avait fait aucun cadeau, ils avaient juste enlever quelques option non obligatoire à l'ouverture de la galerie comme les auvents et le panneaux publicitaire. Je pourrais toujours faire les travaux moi-même plus tard lorsque je l'espère l'argent rentrera à flots!

Après mon appel passer je partit immédiatement à l'agence signer le dernier contrat et bien sur déposer le chèque! Et qui ferait de moi la propriétaire de la première galerie d'art de Willow Creek!!

A peine le contrat de vente signer et mes poches délestées d'un bon petit paquet de simflouz je m'étais aussitôt dirigé vers ma boutique. Ma boutique! J'adorais me répéter ça. Je n'aurais jamais cru un jour être heureuse de travailler mais finalement les miracles existent! Il me tardait de pouvoir enfin ouvrir les portes et commencer à vendre mes oeuvres. Mais pour cela je devais aussitôt m'atteler à la tache pour reconstituer mon stock. Pour parvenir à réunir la somme nécessaire à l'achat de la galerie j'avais du me résoudre à toutes les vendre sans exception et maintenant que j'avais ma galerie je n'avait pas une seule toile à exposer, cherchez l'erreur!!

Mais j'avais surestimer mes forces et très vite je fut prise d'un malaise. Je ne m'étais pas beaucoup reposé ses dernières semaines et mes batteries étaient à plat! Je posais donc à contre-coeur mon pinceau, fermais ma boutique et rentrait à la maison.

C'est sur le chemin du retour que je le rencontrais pour la première fois, Jacques Lefebvre... Enfin a ce moment là je ne connaissais pas son nom, je ne savais pas qu'il allait prendre une place si importante dans ma vie, qu'il allait bouleverser toutes mes certitudes en ce monde... Mais je vais trop vite, j'en étais à cette première rencontre...

Je marchais dans la rue pour me rendre à mon arrêt de bus quand je vis cet homme planté là au milieu du trottoir et qui me regardait avec un petit air amusé. Sur le coup j'ai eu envie de lui envoyer une réflexion bien placer. Qu'avait-il à me fixer comme ça? Ne savait-il pas qu'il était mal poli de dévisager les gens comme ça? Mais est-ce la fatigue ou autre chose? En tous les cas je ne dis rien et passais devant lui en l'ignorant. Malgré mon sang chaud, cette après-midi là je n'étais pas d'humeur à me prendre la tête avec qui que ce soit, je n'aspirais qu'à retrouver mon lit chaud et douillet...

Mais je n'eû pas le luxe de m'offrir ce repos tant mérité... En effet, lorsque j'arrivais à la maison Gavin m'attendait assis à la table de la cuisine et je devinais immédiatement qu'il était en colère.

Je ne me trompais pas, à peine ai-je dis bonjour qu'il attaqua agressif.

- Non mais je peux savoir où tu étais? Ca fait 2 heures que je t'attends comme un con! Tu connais pas cet objet si merveilleux qu'on appelle le téléphone??

Il ne m'avait jamais parlé sur ce ton et je restais perplexe un instant que lui arrivait-il?

- Déjà tu vas me parler sur un autre ton et j'étais à la galerie. Si tu m'avais laissé parler au lieux de m'agresser à peine arrivé tu l'aurais su! Lui répondis-je sur un ton glaciale. Je n'étais pas son chien non mais!

- Ta galerie encore et toujours ton boulot!

- Tu as bien changé depuis l'époque où c'est toi qui me poussait à sauter le pas!

- Peut-être parce que les choses on changé Clara!

- Oui je vois ça... Lui répondis-je la rage au coeur, il me décevait terriblement...

- Bon tu as acheté le gâteau au moins?

Je me figeais, le gâteau? Et d'un coup je venais de me souvenir j'avais oublié l'anniversaire de ma fille! Comment avais-je pu... Il avait peut-être raison, j'avais changé au point de négliger ma famille. Je commençais à culpabiliser.

- Je... Gavin, j'ai oublié.

- Ah tiens! siffla-t-il

- Ce n'es pas grave on peut le fêter demain.

- Non ce soir!

- Gavin! Je suis exténué je tiens à peine debout ça peut attendre une journée.

- Non elle va souffler ses putains de bougie ce soir! Je suis son père n'est-ce pas? Hein??

- Bien sûr oui...

- Bon! Donc tu vas te mettre au fourneau comme une gentille petite femme. Moi je vais faire une sieste j'en peux plus.

Il sorti de la cuisine sans rien ajouter me laissant sur le cul faut bien l'avouer mais que lui arrivait-il aujourd'hui?

Je sais! Vous allez me dire que je n'aurais jamais dû lui obéir vu la manière dont il m'avait parlé. C'est vrai! Vous auriez raison! Mais voilà, je culpabilisais d'avoir oublié l'anniversaire de ma fille moi qui clamait haut et fort qu'elle passerait toujours avant tout... Pour vous avouer la vérité je n'avais pas spécialement envie de la voir déjà devenir une enfant... Sa petite enfance était passé tellement vite... Oh je languissais de voir la belle petite fille qu'elle allait devenir, mais il y avait le temps... Enfin, je crois que c'est pour ça que j'ai voulus oublier sa fête... Pouvoir passer encore un peu de temps avec mon tout petit bébé... Mais je me mettais à la tâche de lui confectionner (malgré mon don catastrophique pour la cuisine) un bon gâteau au chocolat en espérant qu'elle l'apprécie.

Je me mis donc au fourneau entouré de plats avariés et assiettes sales... A voir l'état de la cuisine, Gavin aujourd'hui avait décidé de ne pas faire sa part de tâche ménagère. J'allais me coucher tard ce soir pour que la cuisine retrouve un état de propreté acceptable...

Une fois le gâteau sorti du four j'allais chercher Gavin. Je le trouvais avachit sur le lit avec une tête à déprimer un clown. Mais je ne lui demandais pas ce qu'il avait (j'étais encore en colère pour l'accueil qu'il m'avait fait et qu'il n'ai pas jugé utile d'être content avec moi pour l'achat de la galerie).  Je l'informais d'un ton glacial que ça y es le gâteau d'anniversaire de Lina était prêt et que nous pouvions commencer la "fête" puisque Monsieur y tenait tant.

C'est donc dans une ambiance très festive comme vous vous en doutez que l'on commença à chanter la chanson d'anniversaire.

Joyeux anniversaire! Joyeux anniversaire!

Joyeux anniversaire Lina

Joyeux anniversaiiiiiiiiiire

Et c'est dans un bouquet d'étincelle...

Que mon bébé devint un jolie et merveilleuse petite fille. 

Que mon coeur de maman était remplit d'amour et de fierté! 

- Bon anniversaire ma puce!

- Merci maman je t'aime!

 Entendre ses mots pour la première fois de la bouche de ma fille eû raison de moi,Je l'enlaçais affectueusement une larmichette au bord de l'oeil, que d'émotion! Je me tournais vers Gavin voulant partager ce merveilleux moment avec lui mais ma joie retomba immédiatement. Il était resté assis, nous regardait, glaciale, je ne pouvais lire aucune émotion sur son visage, aucun signe me disant son bonheur de voir notre fille grandir. Sans souhaiter un joyeux anniversaire à Lina, il rentra dans notre chambre.

Le manque d'argent ne me permettait pas d'agrandir la maison pour faire une chambre à Lina. Avec l'aide d'Anthéa j'arrangeais donc du mieux possible un petit coin dans le salon. Je vendis la canapé pour pouvoir mettre le lit à sa place. Par contre, je ne regardais pas à la dépense, tous nos derniers simflouz y passèrent. Je voulais que ma fille se sente à l'aise, dans un endroit gai et chaleureux et je pense que je voulais compenser en la gâtant, le manque d'intérêt que Gavin avait manifesté...

- Alors ma chérie ta chambre te plaît?

- Oh oui c'est trop beau! J'adore mes pantoufles lapin! S'exclama-t-elle en agitant les pieds pour faire bouger les petites oreilles de lapins.

Mais on ne l'a fait pas à une maman, je voyais bien que le coeur n'y était pas. Je m'asseyais à côté d'elle et la pris dans mes bras.

- Ma chérie, qu'est-ce qui ne va pas? Demandais-je tendrement même si je me doutais bien de ce qui la tracassait.

- Pourquoi papa est allé se coucher sans même me faire un bisou? Demanda-t-elle avec tristesse. Je voyais bien qu'elle était sur le point de fondre en larme. J'ai été méchante?

Mon coeur bondit dans ma poitrine, je la serrais fort contre moi.

- Bien sûr que non ma chérie ne croit jamais ça! Papa est simplement fatigué il travaille beaucoup tu sais.

- Toi aussi tu travailles beaucoup!

Que répondre à ça? Quelle excuse apporter à une petite fille triste donc le père n'avait pas estimé important de ne serais-ce que lui souhaiter un bon anniversaire... Rien...Il n'avait aucune excuse et je commençais à en avoir marre des états d'esprits négatifs de Gavin qui commençait sérieusement à nous pourrir l'existence.

J'embrassais ma fille une dernière fois, l'aider à se coucher,la bordait puis je me diriger vers notre chambre bien décidé à percer l'abcès cette fois-ci.

Lorsque je le vis tranquillement endormis, mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines et je claquais violemment la porte pour le réveiller.

- Qu'est ce qui te prend de claquer si fort la porte? Me demanda-t-il encore dans le pâté en baillant et s'asseyant au bord du lit.

- Nous devons parler de ton attitude avec Lina!

- Clara je suis claqué. Pas cette nuit, t'as vu l'heure?

- Ca m'est égale, ton attitude m'a énormément déçue ce soir je ne parlerais pas de la façon dont tu m'as parler, mais ce que tu as fait à Lina! Tu aurais au moins pu lui souhaiter son anniversaire. Partir comme ça! Que crois-tu qu'elle ressente? Elle croit que c'est de sa faute! C'est bien de traiter ta fille comme ça?

Hors de moi je ne pouvais plus m'arrêter mais j'essayais de ne pas trop crier pour ne pas réveiller Lina.

- Allez tombe les masques s'il te plaît Clara. La comédie a assez duré!

- Que... Veux-tu dire? Un peu calmé je vins m'asseoir à côté de lui.

- Cette après-midi je cherchais un bloc note pour écrire une idée de bouquin et je suis tombé sur la lettre du labo que tu avais soigneusement cacher dans tes papiers!! Comment as-tu pu me le cacher Clara? Comment?

- Je suis désolé Gavin... J'espérais que tu t'attaches à Lina avant de savoir la vérité... Je crois que... J'ai eu peur...

- Alors ça y es nous voilà fixé, Lina n'es pas ma fille...

- Non... Tu ne peux pas savoir comme je le regrette j'aurais tant voulu. Alors peut être qu'enfin nous aurions eu enfin la chance d'oublier tout ça et de repartir à zéro... Gavin... Maintenant que nous voilà fixé sur le géniteur tu dois me dire ce que tu comptes faire. Je dois penser à Lina. Penses-tu pouvoir être son père sans la rejeter comme tu l'as fait ce soir?

- Je n'en sais rien Clara! Quand je la vois c'est J que je vois.

Mon coeur se serra

- Tu ne crois pas que tu aurais dû penser à ça avant de revenir? Pourquoi es-tu revenu dans ce cas-là? Pour me faire souffrir? Pour te venger?

- Bien sûr que non Clara! Je t'aime et je pensais sincèrement pouvoir passer au-dessus de tout ça, puis il y avait une chance que ce bébé soit de moi... Quand elle était dans ton ventre c'était facile de faire comme s'il ne c'était rien passé, mais une fois née tout a été différent.

- Et maintenant il s'avère que c'est celle de J... Tu comptes faire quoi? T'en aller?

- Hors de question! Je t'aime et c'est avec toi que je veux vivre.

- Moi je ne peux pas laisser ma fille vivre dans cette ambiance de rejet, je ne veux pas la perturber. Tu m'aimes oui je n'en doute pas mais maintenant c'est moi et ma fille, ça sera toujours moi et ma fille. Alors je te demande de faire un effort sinon tu devras partir.

Je n'ajoutais rien et aller dans la salle de bain me préparer pour la nuit.

Je revins dans la chambre plus déprimé que jamais. J'avais dit la vérité à Gavin, malgré l'amour que je lui portais, s'il ne changeait pas de comportement vis-à-vis de Lina il nous serait impossible de continuer à vivre ensemble... Ma fille passerait toujours avant, ce n'était pas des paroles en l'air j'en étais certaine au plus profond de mon être, personne ne pouvait rivaliser avec ça, pas même Gavin...

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Preuve à l'appui!! Le papa est bien J!!!